Dans le ventre du moustique - Ed
Père Castor |
Ce texte raconte
l’histoire d’un animal, le moustique , dont la faim
va permettre le développement du récit
et une conclusion inattendue. Sa rencontre avec des animaux, dont chacun est
à la fois le prédateur de celui qu’il rencontre et la proie de celui qu’il va
rencontrer ensuite, permet de replacer la chaine alimentaire
. Les préférences exprimées par chacun renforcent ce registre
d’information. Ce texte est
accessible parce que les structures répétitives nombreuses facilitent la
compréhension du récit. Leurs différences permettent d’ouvrir sur une
richesse de vocabulaire ou de mises en lien. La peur ressentie par les animaux est située et n’intervient que brièvement dans un moment déclencheur de l’action. Elle n’est pas un obstacle à l’appropriation du récit. |
Nombreuses structure répétitives à partir du sens du
récit (mais des différences sont
exprimées dans les suite répétitives) : -
chaque
animal a faim et projette de manger celui qui arrive: «
Miam !» se dit se dit l’oiseau
qui lui non plus n’avait pas encore dîné. » -
chaque
animal aurait préféré autre chose : J’aurais préféré
vermisseau bien gras une mais mon ventre est vide et ça ira très bien comme ça . » Le complément
qui exprime ce que l’animal aurait préféré évolue : d’abord un seul
animal ( l’oiseau : un vermisseau) puis deux ( le serpent : une souris ou
un rat) avec des compléments d’information ( bon poulet) et enfin un seul
mais avec des informations nombreuses qui font image : une grosse vache
tachetée avec une sauce aux petits pois. -
sur la
situation de peur éprouvée par chaque animal exprimée par un adjectif
différent pour chacun (paralysé, apeuré, terrorisé, déconcentré) et par un
verbe de déplacement différent aussi pour chaque animal (
se cacher, s’envoler, s’éclipser, décamper) . -
sur la
cause : voyant le…., et le résultat , exprimé
par ni, pour chaque animal -
les
négations qui se répètent pour renforcer l’importance donnée : pas de , elle non plus, pas encore, ni, |
L’entrée dans le
récit renvoie très précisément à la
conclusion : Les deux mêmes onomatopées qui expriment le bruit du ventre
du moustique au début de l’histoire.
Le soleil est situé. C’est le sort du moustique qui est relaté par
rapport à son ventre et à sa faim.. |
Les évènements
déclencheurs sont précisés d’un animal à l’autre et le résultat de l’action du
moustique est très explicite. Il met en lien les conséquences directes qui
changent le cours du récit. La peur est
exprimée mais elle est tout de suite reliée à une solution de recours :
chaque animal s’échappe. Elle est énoncée par des adjectifs différents et
cela participe à ne pas renforcer son appropriation par le lecteur. La conclusion
place un résultat inattendu : c’est l’animal le plus petit qui réussit à
trouver un bénéfice de la situation… |
Temps : Présent de narration des temps particuliers situent ponctuellement le changement déclencheur et le point de vue de l’animal concerné : n’avait pas dîné, j’aurais préféré, ça ira, en profita pour, prit, ne purent, |
Le langage de l’enseignant : Vocabulaire : - Explicitation
sur ce que mange chacun des animaux et comment il peut être à la fois
prédateur et proie Utilisation des
prépositions de lieu en lien avec l’ordre d’apparition des animaux.. (
Eventuellement
dessiner le lieu avec ces éléments particulier pour y placer ensuite les
animaux dans la chronologie du récit) Connecteurs, modulateurs : - Mise en
relation du point de vue de chacun des animaux ; ils ont tous le même genre de désirs parce qu’ils ont
faim ; la notion de faim chez les animaux relève du désir de vivre mais
le plaisir de manger s’exprime dans les choix exprimés - Mise en
relation des causes et effets de la peur puis de la fuite de chacun - Mise à distance sur la conclusion ; discussion sur la chute non attendue: le plus petit a réussi à manger et pas les autres |
Point de vue :
explicite pour chaque animal :
j’aurais préféré, se dit , avaient peur de Pour ses intentions : voyant le… en profita pour ; ni.., ni…, ne purent |
Modulateurs : beaucoup d’entr’eux
sont répétés et expriment l’importance accordée : pas, toujours rien,
tellement, pas encore, très bien comme ça |
Prépositions : très nombreuses et différentes pour
chaque situation |
Connecteurs : reliés clairement aux intentions des
animaux |
Dans le ventre du moustique - Ed
Père Castor P 1 :
« Strouik, glouik !
« fait le ventre du moustique. Le soleil va bientôt
se coucher et il n’a toujours rien
mangé : pas de petit déjeuner, pas de déjeuner , pas de
goûter et toujours pas de dîner. P 3 : Il
tourne en rond depuis le matin sans rien trouver pour
calmer sa faim et il est tellement occupé
à chercher à manger qu’il
file tout droit sur une toile d’araignée.
« Miam ! » se
dit l’araignée, qui
elle non plus n’avait pas encore
dîné. « J’aurais
préféré un beau papillon
bien gras, mais mon ventre est vide et ça ira très bien comme
ça. » P 5 : Elle s’apprêtait à
le croquer, quand elle remarqua au-dessus d’elle l’œil d’un moineau qui l’observait avec envie. « Miam !» se dit l’oiseau qui
lui non plus n’avait pas encore dîné. » J’aurais préféré un vermisseau
bien gras mais mon ventre est vide et ça ira très bien comme ça . » P 7 :
Il s’apprêtait à la croquer, quand il
remarqua à ses côtés l’œil d’un serpent
qui l’observait avec envie. « Miam !» se dit le serpent qui
lui non plus n’avait pas encore dîné. » J’aurais préféré une souris ou
un rat mais mon ventre est vide et ça ira très bien comme ça
. » P 9 :
Il s’apprêtait à le croquer, quand il
remarqua un peu plus bas l’œil d’un renard
qui l’observait avec envie. « Miam !» se dit le renard qui lui non plus n’avait pas encore
dîné. » J’aurais préféré un bon poulet ou une oie mais mon ventre est
vide et ça ira très bien comme ça . » P 11 :
Il s’apprêtait à le croquer, quand il
remarqua derrière lui l’œil d’un loup qui
l’observait avec envie. « Miam !» se dit le loup qui lui non plus n’avait pas encore
dîné. » J’aurais préféré une chèvre ou un mouton mais mon ventre est
vide et ça ira très bien comme ça . » P 13 :
Il s’apprêtait à le croquer, quand il
remarqua devant lui l’œil d’un ogre qui
l’observait avec envie. « Miam !» se dit l’ogre qui lui non
plus n’avait pas encore dîné. » J’aurais préféré une grosse vache
tachetée avec une sauce aux petits pois
mais mon ventre est vide et ça ira très bien comme ça
. » P 15 :
L’araignée ne bougeait pas. L’oiseau , le serpent,
le renard et le loup non plus. Tous avaient
peur de se faire avaler . Le moustique, lui,
parvint à s’échapper. Et, attiré par le sang chaud, il prit la
direction de l’ogre affamé. P 17 :
L’araignée, voyant l’oiseau paralysé, en profita pour se cacher. L’oiseau
, voyant le serpent immobilisé, en profita pour
s’envoler. Le serpent, voyant le renard apeuré, en profita pour
s’éclipser… Le renard , voyant le loup
terrorisé , en profita pour décamper. Le loup , voyant l’ogre
déconcentré par le moustique qui venait de le piquer , en profita pour
s’éloigner. P 19 : Résultat : ni
l’araignée, ni l’oiseau, ni le serpent, ni le
renard, ni le loup, ni
l’ogre ne purent
prendre leur dîner. P 21 : « Strouik, glouik ! » Ce bruit là ne vient plus du ventre du moustique. Le soleil s’est couché et lui aussi. Maintenant il n’a plus rien d’un maigrichon, car après avoir piqué l’ogre au menton, il a le ventre rond comme un ballon. |