Le langage de l’enseignant
Alimenter , «
nourrir », aider à comprendre, en
fonction : -
du domaine -
des axes organisateurs des
concepts à construire -
et du développement de la
pensée de l’enfant Ne pas questionner = évaluer, non pas aider à comprendre - Construire la compréhension = donner tous les liens qui permettent de construire la complexité , utiliser et expliciter : = connecteurs : qui relient les personnages , les causes et les effets : pronoms relatifs, conjonctions = modulateurs qui permettent de donner une appréciation et donc de situer : * préposition de lieu, de temps, de coordination * adverbes * Les adjectifs : les propriétés * comparatifs, superlatifs = temps appropriés pour construire les liens avec un souci de construire des aller-retours et donc une concordance des temps – et non l’impératif = tout ce qui permet de comprendre qu’il y a une distance : pronoms personnels pronoms et adj possessifs, appartenance, attribution = un point de vue, une intention
et donc laisser les élèves répondre et les utiliser : leur donner la parole, construire leur esprit critique en laissant place au doute et ne pas stigmatiser l’erreur…et compléter,
reformuler, repositionner, rebondir sur ce qui manque ,
ce qui serait possible ou non etc… - En fonction du
développement de la pensée de l’enfant : * Nommer et compléter tout ce qui relève de son niveau * Donner tous les liens qui permettent un accès à une compréhension plus fine - En fonction de chaque domaine et de chaque concept à
définir par les axes organisateurs : Analyser les textes utilisés ou lus : pour en connaitre non seulement le vocabulaire mais aussi la complexité : - Trouver les liens qui organisent le récit et sa compréhension. - Voir comment les expliciter et ce qu’ils apportent comme richesse, informations et dans quels registres. - Prendre en compte la connivence, la difficulté d’évocation de ce qui est implicite, les intentions de l’auteur, la mise en relation textes/images. - Mettre en réseau avec ce qui est connu. - Diversifier les entrées. Analyser les axes fondateurs du rapport au savoir au sens à chaque niveau d’âge : L’entrée dans
l’écrit en maternelle : le mot * Le mot existe à l’’écrit ; il est séparé par des espaces ; il permet de donner les éléments de signification de la phrase. * le mot écrit est composé de lettres : pas n’importe lesquelles, pas dans n’importe quel ordre * le mot prononcé est composé d’unités sonores : les syllabes qui s’écrivent à partir de lettres particulières choisies et combinées pour transcrire le mot L’écrit en CP : la compréhension du langage écrit - Lecture, écriture * la phrase : est composée de mots et signifie une idée pensée qui se déroule = un acteur et un verbe . * le mot est l’unité de la phrase ; il est composé suivant un assemblage de lettres qu’il faut ordonner et combiner suivant des règles particulières : le code orthographique * le principe alphabétique : des lettres forment des syllabes qui composent les mots ; il faut donc apprendre comment s’écrivent les syllabes en fonction de chaque mot. Le nombre en
maternelle : le cardinal du nombre * La permanence de la quantité: il y en a 5 * La décomposition pour définir la permanence du cardinal: 2 et encore 2 * Situer pour définir : plus, moins, autant, pas assez, trop * Mise en relation des nombres les uns avec les autres : 1 de plus- 1 de moins ; cela permettra ensuite de comprendre l’ordre de la suite numérique Le nombre en CP : la compréhension du langage
mathématique * les signes = écrivent la décomposition des nombres – la comparaison entre les nombres * les opérations = décrivent les transformations d’une situation : ajout, retrait * la valeur = un changement de point de vue qui s’écrit en tenant compte d’une place dans la suite numérique : 1 = 10 suivant sa valeur et se positionne alors différemment quand il est écrit : 12 Analyser les situation proposées en fonction du rapport au sens à chaque niveau d’âge - les situations de manipulation qui fondent les images mentales par un vécu et une expérience, qui seront exprimées ensuite par les connecteurs qui traduisent la complexité de l’expérience et les modulateurs qui traduisent la subjectivité de l’expérimentateur - les situations d’évocation qui fondent l’utilisation des registres de langue en fonction d’un vécu et qui supposent l’usage de temps particuliers situés dans le passé - les situations de réflexion à partir d’une hypothèse, d’une déduction qui supposent l’usage de certains temps et connecteurs ( conditionnels, subjonctifs, concordance des temps) - les situations de confrontation ou de transaction qui fondent la notion de point de vue et construisent l’esprit critique - les situations d’organisation et de projets qui supposent des mises en lien dans des registres différents, l’usage du futur ou du conditionnel et la confrontation avec le possible… Les situations qui permettent à l’élève de progresser sont des situations qui ne le mettent pas en danger : - pas de pression, sécurité affective, pas de stigmatisation de la personne, de l’erreur. - peu d’impact par l’affect ; éviter ce qui centre l’affectif, le lien avec la famille La lecture d’albums est donc à réfléchir avec l’analyse de ce qui est en jeu au niveau des sentiments et de l’affect. Les situations naturelles d’intérêt de l’enfant le conduisent à explorer le monde dans sa diversité et sa richesse : expériences à partir des objets ; regard sur la nature .Ces situations le placent souvent en situation d’observation et de comparaison et permettent ainsi le développement de sa curiosité et de sa pensée. Elles conduisent à construire des questionnements, des explicitations, des mises en lien et donc à l’utilisation de la langue dans toute sa richesse. La connaissance du monde , par la lecture de documentaires ou histoires qui construisent du sens à partir des éléments ou forces de la nature, permet donc souvent d’explorer la richesse de la langue dans toute sa complexité. Elle décentre l’enfant de sa personne et cela lui permet souvent d’accepter d’entendre et de prendre en compte le rapport au temps, le rapport à l’autre , ce qui est difficile pour un enfant et pourrait générer frustration et rejet. Elle permet aussi d’utiliser tous les éléments de connaissance des codes et des apprentissages scolaires et de les percevoir comme des outils de pensée et non comme des obligations vides de sens. |