Le petit hérisson partageur – Ed Père
Castor |
Ce texte
présente une situation de partage entre animaux de la forêt ou du bois :
hérisson, lapin, écureuil , souris. Il présente les catégories
alimentaires de ces animaux. Il personnalise
les animaux qui parlent et éprouvent des sentiments exprimés par des
dialogues. L’auteur s’adresse plusieurs fois au lecteur pour le prendre à témoin et émettre un avis qui ressemble à la morale d’une histoire non exprimée… |
Le langage de l’enseignant : Vocabulaire : - Explicitation
sur la façon dont chacun des animaux se déplace en lien avec sa taille et
l’endroit où il vit . Mise en lien du
lieu ( les bois) avec le vocabulaire
particulier : sentier, derrière un rocher, arbre ( à déduire de :
jusqu’au sol…) un tronc d’arbre, un buisson , le milieu de la clairière. Utilisation des
prépositions de lieu. (
Eventuellement
dessiner le lieu avec ces éléments particulier pour y placer ensuite les
animaux dans la chronologie du récit) Connecteurs, modulateurs : - Explicitation
du point de vue de chacun des animaux - Explicitation
de la coupe de la pomme en lien avec le nombre d’animaux concernés et du coup
le fait que la part de chacun diminue ; le faire vivre en coupant des
pommes devant eux - Débat sur la
notion de partage et le fait que cette solution apporte à chacun des
avantages supplémentaires. |
Le petit hérisson partageur – Ed Père
Castor :
Analyse du texte |
Modulateurs : qui donnent une appréciation subjective : très
nombreux ; portent sur le vocabulaire des déplacements des animaux, du
nombre Prépositions de lieu :
très précises Connecteurs :
qui établissent un lien ; qui
montrent la compréhension de .. : Beaucoup de lien
avec les sentiments des animaux, leurs choix : supposition,
intention Point de vue : du personnage ; de l’auteur : très
nombreux ; beaucoup d’expression autour du ressenti ou de l’expression
d’un personnage et de l’appartenance à ; adresse de l’auteur au
lecteur Temps particulier ou lien particulier dans le temps : présent de narration – conditionnel et futur liés à la supposition |
Le petit hérisson partageur – Ed Père
Castor |
P 2 : Tap top, tap top. Des petits pas courts, des petits
pas pressés. Voilà hérisson qui trotte
dans les sentiers. Le nez en l’air, il cherche et fouille de tous côtés pour
trouver de quoi manger. Soudain,
juste devant lui, une pomme bien ronde, bien
mûre, bien grosse. Une pomme si belle qu’elle
ouvrirait l’appétit de n’importe qui. « Voilà de quoi me régaler ! »
se dit
hérisson et … P 4 : Hop ! Il pousse de ses pattes, il pousse de son nez la grosse pomme derrière un rocher . C’est que les gourmands ne manquent pas dans les bois ! Alors , pour manger tranquille, hérisson préfère manger caché. P 6 : - Oh ,
la belle pomme ! dit une voix. Et papoum, papoum ! Des petits bonds tranquilles, des petits bonds en coton. Voilà
lapin qui n’était pas loin et qui vient. - C’est à toi
ça ? - La pomme est
à moi !
répond hérisson. - Hum ! ça donne faim. Y aurait-il un morceau pour moi ? P 7 :
Hérisson, embarrassé, réfléchit, remue sa tête, remue son
nez. Mais sa pomme est assez grosse pour être
partagée. - Coupons – la en deux,
dit-il, il y en aura bien assez. P 8 : Et hop ! Tous les deux poussent des pattes , ils poussent des oreilles et du nez la grosse pomme derrière un tronc d’arbre pour manger cachés. Et oui, à cause des gourmands, vous vous rappelez ? P 10 : - Oh la belle
pomme dit une
autre voix. Et zou et zip et
zip et zou. Des petits pas rapides, des petits pas qui volent. Voilà
écureuil qui glisse jusqu’au sol. - C’est à qui ça ? - La pomme est à moi ! répond
hérisson. - Hum ! Ca donne faim. Y aurait-il
un morceau pour moi ? Hérisson, embarrassé,
réfléchit, remue sa tête, remue son nez. Mais sa pomme est assez grosse pour être partagée. - Coupons – la en trois, dit-il, il
y en aura bien assez. P 12 : Et hop ! Tous les trois poussent des pattes , ils poussent des oreilles , de la tête et du nez la grosse pomme derrière un buisson pour manger cachés. Et oui, à cause des gourmands, vous n’avez pas oublié ? P 14 : - Oh
la belle pomme dit encore une
voix. Et tati , tati, toti, toti.
Des petits pas légers, des petits pas de
brindille. Voilà souris tout excitée qui sautille. - C’est à qui ça ? - La pomme est à moi ! répond hérisson. - Hum ! Ca donne faim. Y aurait-il un morceau pour moi ? Hérisson, embarrassé,
réfléchit, remue sa tête, remue son nez. Mais sa pomme est assez grosse pour être partagée. - Coupons – la en quatre, dit-il, il y en aura bien assez. P 16 : Et
hop ! Tous les quatre poussent des pattes ,
ils poussent des oreilles , de la queue,
de la tête et du nez la grosse pomme vers le milieu
de la clairière pour manger sans se cacher . Et oui, les gourmands sont tous invités ! P 18 : La pomme est coupée, partagée puis savourée, dégustée. Mais … un morceau de pomme , même d’une grosse pomme, ce n’est pas comme une pomme en entier. Les petits ventres ont encore faim. Ils font un concert de gargouillis : pas assez mangé ! Hérisson commence à se demander s’il n’aurait pas mieux fait de tout garder. P 20 : - Attendez ! dit lapin. Dans mon terrier , j’ai deux carottes et une salade. - Moi j’ai des glands et des fruits des bois, ajoute l’écureuil. - Moi j’ai du fromage et des noix, complète souris.
Allons vite les chercher !
P 21 : Et hop ! Des
petits pas s’en vont de tous côtés.
Hérisson attend… P 22 : Lapin, écureuil et souris reviennent vite les bras chargés de bonnes choses à manger. Quel repas ! Quel régal ! Hérisson ne regrette plus du tout d’avoir partagé sa pomme. Sans ça, pas de carottes, ni de salades, ni fromage, ni noix, ni glands , ni fruits des bois. Pas non plus d’amis pour partager tout ça. P 23 : Alors
la prochaine fois que vous trouverez une pomme bien
ronde, bien mûre, bien grosse, vous saurez quoi faire |
Evaluation possible : chaque enfant est pris à part dans un coin calme et doit raconter l’histoire, sans le livre. L’enseignant note alors ce qui est dit par l’enfant , à l’identique de ce qui est prononcé dans le cahier de prise de notes du langage. Il pourra alors analyser ce qu’il en est de la construction des phrases, de la cohérence du récit , de la qualité du discours ( pronoms, temps, connecteurs, modulateurs repris ou personnels). |
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Critères d’analyse |
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Restitution du vocabulaire: les personnages ( les
animaux) , les lieux, les aliments Chronologie : Le début de l’histoire Les rencontres
du hérisson dans l’ordre La fin : la
décision prise par tous : le partage La
conclusion : du coup chacun a pu bénéficier de plus à manger Articulations du récit : Le point de vue des animaux :
chacun veut manger la pomme Les liens
énoncés à partir de ce qui est ressenti par le hérisson La relation
entre le nombre de morceaux à couper et la part de pomme qui diminue Le choix du
partage Les adresses de
l’auteur au lecteur |
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Capacité à
expliciter les liens, à généraliser : A donner des
détails, les éléments importants : A réutiliser le
vocabulaire : |
Connecteurs :
Modulateurs :
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les temps :
présent de narration ; futur et conditionnel Utilisation du
nombre Apposition du
sujet |
Point de vue
pris en compte : Dialogues
repris : |
Lecture avec une classe de Grande
section : |
- Première
séance : objectifs : écoute – mise en mémoire- constructions
d’images mentales Les enfants
écoutent le texte qui est lu par l’enseignant qui se situe face aux enfants
et regarde le texte sans lever la tête. Il est précisé aux enfants que
l’enseignant va lire le texte sans montrer les images, cette fois ci , et qu’ils doivent donc écouter « pour se mettre
l’histoire dans la tête ». A la fin de
cette lecture l’enseignant ferme le livre , le
recouvre de quelque chose pour que la couverture ne polarise pas leur regard
et demande aux enfants de qui et de quoi il s’agit. Il écoute sans rien dire
ce qui est dit par les enfants et peut ensuite apporter des compléments
d’information. Les enfants
peuvent ensuite dessiner ce qu’ils veulent pour témoigner de l’histoire.
L’enseignant peut aller voir chaque enfant et lui faire exprimer ce qu’il a
voulu dessiner. L’enseignant
peut écrire , ( à l’identique de ce qui est prononcé
par l’enfant ), ce qui est raconté sur un cahier personnel de prise de notes
du langage des enfants . Il peut écrire
devant l’enfant, sur la feuille de l’enfant, une phrase qui corrige les
erreurs de prononciation ou peut aussi reformuler et écrire devant lui, une
phrase plus correcte que celle qui avait été énoncée par l’enfant. - Deuxième
séance : objectifs : lecture d’images – mise en mémoire L’enseignant
montre toutes les images une par une au groupe des enfants de face et ne dit
rien. Puis il ferme le
livre et demande aux enfants s’ils se souviennent de l’histoire. Les enfants racontent
alors ce dont ils se souviennent et l’enseignant peut ensuite compléter par
des informations qui permettent de compléter la compréhension des liens entre
les personnages . Deuxième dessin
possible pour témoigner de l’histoire. - Plusieurs séance : objectif : mise en lien images/texte
pour construire la cohérence du récit Par petits
groupes de 5 ou 6 enfants maximum autour d’une table avec le livre ouvert
page par page devant les enfants. L’enseignant ouvre la première page et lit
le texte. Puis deuxième page et ainsi de suite. Si les enfants souhaitent
s’exprimer il leur est laissé la parole et l’enseignant rebondit sur ce qui est dit en favorisant
la compréhension des liens entre les personnages. Suivant l’attention du
groupe et la quantité de temps et de parole la séance peut ne pas aborder
l’histoire en entier . Elle être poursuivie en un
deuxième ou troisième temps si l’attention des enfants n’est plus soutenue.
L’important est de favoriser , au rythme des enfants
et de leurs questionnements une compréhension totale de l’histoire - Dernière
séance : objectifs :
écoute – structuration du récit- mise en mémoire L’enseignant
relit le texte sans montrer les images, face au groupe d’enfants. Il ferme le
livre et demande ensuite aux enfants de raconter l’histoire. Il répète les
phrases prononcées, les reformule correctement si besoin est. Il aide à la
mise en cohérence en posant, si nécessaire des questions qui aident à
préciser le récit. Un dessin peut
laisser la trace de ce que chaque enfant a compris. Et une prise de notes de
ce que chaque enfant dit peut être
réalisée ou une phrase écrite devant l’enfant en bas de la feuille sur laquelle il dessine. Le livre sera
ensuite mis à disposition dans la bibliothèque de la classe et pourra donc
être feuilleté par les enfants , lu ou raconté à la demande par les parents
pendant l’accueil du matin, par l’ATSEM ou l’enseignant, à la demande sur des
temps libres ou des temps de bibliothèque. Il pourra aussi faire partie du
prêt de livre organisé dans la classe. Il fera ainsi partie du patrimoine de
la classe. Si des présentations de lecture sont réalisées, un enfant peut
venir le raconter devant les autres. Il pourrait aussi le raconter à un
enfant plus jeune ou d’une autre classe. Dans le cahier
« Mes lectures » ( GS)
le témoignage de la lecture de l’enfant pourra être apporté en travail
collectif : -
Reconstitution
du titre du livre à partir de la mise en ordre des étiquettes des mots du titre , avec l’aide de l’enseignant. -
Construction
d’un petit lexique : coller en face de l’image de chaque animal , le mot qui correspond ( avec l’aide de
l’enseignant) -
Dessiner la
pomme coupée en deux, en trois, en quatre avec en face les étiquettes mots
des animaux concernés dans l’histoire
ou des étiquettes mots qui situent en combien de morceaux la pomme a été
coupée : La pomme est coupée en deux. ( montrer
que le mot peut s’écrire en chiffre et en mot). -
Reconstitution
d’une phrase qui précise la fin, les détails importants (
mise en ordre d’étiquettes mots à découper par les enfants) Un jeu de mémory qui
serait composé des noms des animaux et de ce qu’ils mangent : hérisson,
lapin, écureuil, souris, pomme, carotte, salade, fromage, noix, gland, fruit
des bois. Le mémory peut se jouer sur la base de reconnaissance des mots , avec un lexique présent sur la table (
image, mot). Il peut se jouer sans lexique sur la base de
la reconnaissance de la ou les premières lettres qui sont nommées par
l’enseignant avec un lien d’analogie sur des mots déjà connus :
abécédaire de référence présent dans la classe, couleurs, jours de la
semaine, mots vus dans les titres des livres empruntés ou lus dans la
classe ; s’il n’y a pas d’élément de référence prendre le temps
d’énoncer les lettres de la première syllabe et de prononcer clairement la
syllabe de référence : Lapin- LA-PIN ; le premier morceau du mot
que tu dis c’est LA, un L et un A ; ça fait LA. |
Lecture avec une classe de Moyenne
section : |
Cette histoire est
plus complexe pour les enfants de moyenne section mais elle reste accessible
car les animaux se situent facilement pour les enfants et leur nombre n’est
pas trop important. L’écoute de
ce texte sans les images n’est pas
accessible en MS mais le travail autour des pages une par une peut être
réalisé en petits groupes, en laissant
les enfants s’exprimer librement et en complétant leurs propos. Cela sera
repris plusieurs fois. L’objectif
prioritaire est bien alors la construction du récit ,
sa cohérence et son explicitation. Le dessin est
proposé au bout de plusieurs séances de lecture . Le mémory peut aussi être proposé avec une attention qui
sera apportée sur le vocabulaire et la position des pièces du jeu. On peut aussi
construire un mémory avec les images des animaux et
les lieux dans lesquels ils sont placés. Une association peut alors être
réalisée : l’écureuil dans l’arbre ; le hérisson sur le sentier etc… |