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Les catégories du langage :

 

- Les connecteurs : ils relient , ils permettent de voir sur quelles bases la mise en relation est réalisée : le temps, la cause, la fonction, le complément d’information (qui, que, quand , où, combien, c’est comme )

 - Les modulateurs : ils situent, précisent, et donnent l’appréciation de celui qui parle : adjectifs,

 prépositions, adverbes, comparatifs, superlatifs, possessifs : le mien, plus grand, pas joli, avant lui, minuscule, jaune foncé, à côté.

L’utilisation de nombreux mots normatifs traduit souvent un rapport à l’erreur mal vécu, une insécurité ou au contraire le besoin de s’affirmer.

le point de vue : des verbes, des pronoms, des expressions qui montrent que le point de vue se développe ou que celui de l’autre est pris en compte, et comment : je pense que, lui, il a dit que, il a fait comme ça parce que

Les temps utilisés permettent souvent de voir où en est l’enfant dans le développement de son raisonnement.

Le constat de ces différentes catégories du langage permet souvent de comprendre comment fonctionne la pensée de l’enfant , sur quelles bases et de situer plus précisément les catégories qui lui manquent.

Un enfant qui n’utilise pas les prépositions a parfois un rapport à l’espace qu’il faut développer. On pourra lui proposer le jeu du matelas,  la présentation de ses constructions.

Un élève qui n’utilise pas le plus que parfait n’a souvent pas encore la réversibilité de la pensée. On pourra lui raconter des évènements ou des histoires qui le feront naviguer dans trois temps, en lui donnant les liens et des explications fournies.

Un enfant qui n’utilise pas le parce que est souvent un élève qui ne sait pas mettre en relation l’évènement et la cause qui l’a produit. On peut donc lui proposer des expériences ou manipulations et lui demander de formuler ce qu’il constate et lui faire dire pourquoi.

Un enfant qui déroule les relatives ou conjonctives dans un ordre décousu a souvent besoin qu’on l’aide à reconstruire les étapes ou qu’on l’aide à resituer les causes et les effets.

Un enfant qui utilise beaucoup d’adverbes ou de comparatifs possède souvent un niveau de raisonnement qui lui permet une compréhension fine de ce qu’il rencontre.

En PS l’enfant va construire la phrase élémentaire mais avec une place particulière pour le sujet qu’il va placer en apposition ou répéter : il est parti , le bonhomme.

Il utilise quelques prépositions, le présent, le passé-composé et commence à construire le pronom qui est souvent élidé : é, i ; le Je se construit.

En MS apparait la mise en relation et donc une certaine forme d’explication : des adjectifs, des adverbes, quelques connecteurs, le pour + inf, le parce que , quand, comme.

L’enfant utilise l’imparfait et juxtapose ses propositions : et après , et ensuite, et aussi .

En GS l’enfant cherche à dévider le fil de sa pensée par des morceaux de phrases qu’il a parfois du mal à relier correctement ; il veut expliquer et utilise les propositions conjonctives ou relatives ; il utilise 3 temps et on voit apparaitre le plus que parfait. La pensée réversible apparait.

En CP l’enfant construit à l’écrit la phrase dite simple qui en fait une phrase complexe puisqu’elle demande d’avoir synthétisé tous les éléments principaux de la phrase dans l’ordre : sujet, verbe, complément. Il construit un rapport de phase 1 à la langue écrite .

Il change donc son rapport à la langue orale et il utilise la palette des pronoms personnels et possessifs.

En CE1 on voit de nouveau apparaitre une certaine richesse dans les productions écrites qui reprend les acquis de phase 2 de la MS. La langue orale utilise les éléments d’analyse de phase 2 et donc la palette des modulateurs et connecteurs qui permettent la mise en relation.

En CE2 on voit apparaitre la complexité,  les acquis de phase 3 de la GS en langue écrite et ceux de l’analyse en langue orale .

En CM on utilise toute la complexité de la langue écrite en fonction de ce qui a été compris et construit à l’oral. L’oral commence à se développer au niveau de la généralisation et de l’argumentation : subjonctif, conditionnel.

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