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Les tonneaux et les œufs  pour construire le nombre ….

 

Les 4 œufs : couleur et taille différente ; les 4 œufs s’emboitent les uns dans les autres.

Chaque œuf se compose de deux morceaux de formes différentes : une base en forme de sphère et un morceau complémentaire de forme ovoïde plus allongée ; le morceau de la base se termine en haut par un rebord  sur le quel vient s’emboiter le morceau complémentaire .

 

Défi : remettre les œufs les uns dans les autres pour ne plus en voir qu’un seul

 

Les obstacles :

-         assembler les deux morceaux de chaque œuf correctement

-         comprendre qu’il y a un sens pour emboiter un œuf plus petit dans un œuf plus grand ; si la forme ovoïde du plus petit  n’est pas placée dans le même sens que la forme ovoïde du plus grand , l’emboitement ne peut se réaliser parce que la forme ovoïde est plus longue que le morceau de la base

-         comprendre qu’il y a une succession à réaliser en fonction de la taille des 4 œufs et donc de leur longueur

 

Les élèves peuvent

-         ne pas percevoir le sens de l’emboitement pour fermer un œuf

-         emboiter deux œufs l’un dans l’autre mais ne pas percevoir la nécessité des emboitements successifs en fonction de la taille des 4 œufs

-         emboiter toutes les bases des œufs les unes dans les autres sans avoir l’idée qu’il suffit d’ajouter les morceaux complémentaires avec le même ordre d’emboitement parce qu’ils ne perçoivent pas encore chaque œuf comme un tout et la nécessité de réaliser chaque œuf successivement

-         ne pas percevoir que quand tous les œufs sont emboités cela signifie que les 4 œufs sont rangés dans un ordre qui sera « conservé », qui sera le même lors d’une autre réalisation

-         - ne pas percevoir que la «  cause  »  du rangement nécessaire et identique  dans un certain ordre est la taille de  chaque œuf  et que l’ordre de succession relève du plus petit au plus grand.

 

Quand l’enfant est capable d’emboiter les 4 œufs les uns dans les autres cela ne signifie pas nécessairement qu’il  maitrise l’ordre de grandeur ou le nombre 4 . Cela montre que l’enfant commence à comprendre qu’il peut y avoir des successions et que ces successions ne se réalisent pas sans contraintes.

Il peut relier l’ordre de la succession à une propriété des objets :  la couleur, ou tout simplement se souvenir de l’ordre qu’il a déjà réalisé sans en avoir perçu la nécessité, par hasard.

Il peut réaliser aussi cet ordre de succession en faisant au fur et à mesure une comparaison et une correspondance terme à terme sur deux éléments : le jaune dans le bleu , le bleu dans le vert ; il ne perçoit donc pas encore la nécessité des successions et de leur ordre les unes par rapport aux autres.

Cela signifie qu’il peut dire quel est l’œuf le plus petit, quel est l’œuf le plus grand, comparer deux œufs et dire quel est le plus petit ou le plus grand, comparer trois œufs et dire qu’il y en a un petit, un moyen et un grand  sans avoir pour autant construit véritablement l’ordre de grandeur de 1 à 4 qui suppose de pouvoir énoncer qu’ils sont rangés du plus petit au plus grand ( ou du plus grand au plus petit) selon le sens du rangement considéré, et qu’il y a toujours 4 œufs quel que soit le placement ou le rangement des œufs sur la table.

Pour vérifier la construction du nombre 4 on pourra donc demander à l’enfant combien il y a d’œufs :

-         quand il n’y a plus que le plus grand d’apparent et de visible 

-         quand les œufs seront tous déconstruits et qu’il y aura 8 morceaux sur la table

-         quand les 4 œufs seront posés séparés puis espacés sur la table et qu’on lui demandera s’il y en a autant ( c'est-à-dire pareil en nombre ) dans les deux cas

-         quand on prendra 4 autres œufs de taille ou de couleur différente et qu’on lui demandera de comparer les deux collections pour dire là encore s’il y a le même nombre

Quand l’enfant a construit le nombre il y a dans sa tête la permanence et la conservation de la quantité quels que soient les propriétés des éléments considérés ( couleur, forme, taille, position)

Il faudra encore vérifier que l’ordre de la suite numérique est construit dans sa nécessité :

1 de + pour le nombre qui suit, et 1 de – pour le nombre qui précède.

On demandera donc à l’enfant combien il y en aura si on en ajoute un et combien il y en aura si on en enlève un, sans toucher aux œufs ….

L’élève devrait alors être capable de dessiner les 4 œufs sans qu’ils soient visibles. S’il a intégré l’ordre de grandeur il dessinera probablement les 4 œufs en respectant l’ordre de leur taille.

 

Il faut donc laisser du temps à l’enfant pour expérimenter, pour essayer, se confronter, réussir et échouer, de façon à ce que ses expériences nourrissent sa réflexion et non que ses réussites soient dues au hasard . Il  en viendra ainsi à faire varier de lui même, à son rythme,  les propriétés des œufs et de leur emboîtement pour enfin pouvoir mettre en relation ce qui constituera l’axe de sa connaissance de la nécessité d’une succession, d’un ordre et d’un rangement relié à l’ordre de grandeur.

Le questionnement, la comparaison doivent venir de l’enfant lui même pour qu’il y ait une vraie recherche. Ce n’est pas le souvenir d’une perception qui doit primer mais bien l’envie de comprendre et de faire varier . C’est sur la base de la prise de conscience de ce qui fonctionne ou pas que la pensée peut évoluer et changer de registre. C’est aussi ce qui permettra ensuite à l’enfant d’évoquer des situations et donc de pouvoir réfléchir sur une situation à partir de ce qui lui est resté dans la pensée, à partir de ce qu’il aura intériorisé, abstrait, de son vécu. Il sera alors capable de mises en relations à partir des éléments de sa pensée et non plus à partir de la manipulation des objets.

 

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Construction du nombre : les œufs et tonneaux gigognes

Aide personnalisée pour 2 élèves de GS : mardi 17 janvier

 

Qu’avez-vous fait la dernière fois ?

M : « J’avais fait le zeu ; avec l’œuf ; ils sonaient des noeufs ; j’ l’enl’ vais ; après l’les remets. »

: « J’avais enl’ vé tout ça qu’était dedans ; quatre pots de miel, des fleurs, des carrés et l’œuf. J’ les avais enl’vés. J’ les avais remis ; comme ça, en d’sous. »

 

R manipule les 4 œufs gigognes. Il fait des erreurs d’emboitements pendant un bon moment puis les emboite par moitiés, pour trois œufs et finit par emboiter le quatrième.

« J’ai mis dans un pot vert,  dans un aut’ pot vert. »

Il a donc des difficultés à comparer les tonneaux ; il procède uniquement sur sa perception des moitiés qu’il emboite en les comparant deux à deux, au fur et à mesure des emboitements réussis.

Quand il voit M placer les tonneaux sur la table sans respecter leur ordre de taille il dit  C’est pas la même taille. » Il dit : c’est la même taille, en parlant de deux tonneaux qui ne sont ni le plus grand, ni le plus petit, parce que pour lui ils sont tous les deux Moyens.

Avec les 5 tonneaux chiffrés : il n’arrive pas à les emboiter ; il procède par emboitement de moitiés mais n’y arrive que sur 3 . Il lui est donc demander de former les tonneaux et de les ranger.

Après un temps d’analyse : «  J’ai mis comme ça ; y en a un dedans ; j’ai mis rouge et un jaune. Y en a 5 ; y a un chiffre de 5 ; y a des chiffres pour les ranger. »

Il arrive ensuite à emboiter les 5 tonneaux en emboitant les moitiés les unes dans les autres et en reconstituant les tonneaux par recouvrement des deux emboitements de moitiés.

Il semble conserver une quantité évoquée devant lui lors de la manipulation. Mais il ne lui est pas encore possible d’évoquer la conservation mentale des 5 tonneaux quand ils sont emboités et donc non visibles.

Il semble avoir construit l’idée d’un rangement en fonction de la taille. Mais il ne possède pas la faculté de relier ordre de grandeur et taille parce qu’il n’a pas encore construit le fait qu’un tonneau existe comme unité de rangement et donc d’ordre.

Prochaine séance : lui faire dire ce qu’il a fait la dernière fois ; lui proposer de nouveaux les 5 tonneaux chiffrés à ranger ; lui faire expliciter ce qu’il a fait ; si réussite lui demander d’emboiter 5 tonneaux non chiffrés ; faire expliciter ; faire dessiner les tonneaux sans donner de consignes particulières ; lui demander d’expliciter son dessin

 

M manipule les 5 tonneaux chiffrés aux extrémités. Il remarque au bout d’un moment les chiffres sur les socles. Il réussit à emboiter les 5 tonneaux après un temps d’essai.

Il lui est proposé ensuite deux collections ; les tonneaux chiffrés et 5 tonneaux non chiffrés. Il met un certain temps pour prendre en compte le repère du chiffre pour séparer les deux collections mais il finit par prendre en compte les moitiés chiffrées pour reconstituer la collection chiffrée. Il reconstitue ensuite , après quelques erreurs la collection non chiffrée.

Il lui est demandé de ranger les tonneaux. Il ne respecte par l’ordre de taille . Et pourtant il sait comparer les différences et les nommer : « C’est pas d’la même taille ; lui , il est moyen, lui il est petit. »

Quand on lui demande combien il y a de tonneaux il renomme les nombres un à un et ne peut conserver la quantité 5 d’une manipulation à l’autre.

Pour l’aider à décomposer et recomposer le nombre 5, la collection des tonneaux est déplacée sur la table. Les tonneaux sont séparés , éloignés puis on en remplace un par un tonneau d’une autre collection.

Il lui est proposé de ranger deux collections de tonneaux non chiffrées. Il n’arrive pas à les ranger parce qu’il n’a pas perçu que chaque collection est composée de 5 tonneaux et qu’il y a 2 tonneaux de taille identique dans chaque collection.

Prochaine séance : lui faire dire ce qu’il a fait la dernière fois ; lui demander de dessiner une collection de tonneaux ; lui faire expliciter son dessin ; lui demander de ranger les deux collections non chiffrées.

Un travail d’aide sur la conservation du nombre sera nécessaire pour qu’il puisse relier l’ordre de la suite numérique et la conservation de la quantité.

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Jeu de carte des constellations du dé : Faire construire une représentation des nombres de 1 à 5 puis par la suite , 6, 7 , 8 , 9,  par des gommettes de couleur qui matérialisent la décomposition du nombre et la permanence de sa conservation.

 


 

Quand les cartes ont été réalisées par les enfants, en faire un jeu de reconnaissance visuelle rapide pour favoriser une image mentale basée sur la décomposition du nombre.

Montrer une carte trois secondes , la retourner. Demander : il y en avait combien ? « Je ne sais pas ». Essaie de te souvenir de ce que tu as vu. « Il y en avait deux roses en haut. » ET ? Quelqu’un d’autre : «  Il y avait trois verte. »

Synthèse sous la forme d’un accord sur la validité des propositions et d’une reformulation de la recomposition du nombre : Il y en avait 5 sur la carte et je suis d’accord ave ce que vous avez dit; il y en avait deux roses en haut et trois vertes en dessous, ou, une verte au milieu et deux vertes en dessous. On vérifie.

Retourner ensuite la carte de façon à ce que les gommettes soient de nouveau visibles par les élèves  et qu’ils vérifient eux-mêmes du regard.

On peut ainsi comparer le même nombre à partir de décompositions avec des gommettes de même couleur ou de couleur différentes, ou, des nombres différents, qui se suivent dans la suite, ou non…

La fabrication de ces cartes peut donc être réalisée en plusieurs étapes. Cela permet aux enfants de réaliser au fur et à mesure un accès différent : lecture ( je perçois, je regarde), collage ( je réfléchis, j’analyse) , ce qui requiert dans les deux activités des compétences différentes mais complémentaires pour construire l’idée de la conservation de la quantité et un va et vient qui relie la composition et la décomposition d’un nombre. .

 

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lundi 31 janvier : MS ZEP

 jeu de Kim avec les tonneaux gigognes

 

Ie jaune, il est à côté du bleu et le rouge, il est à côté du petit. E1

Tu as mis à côté du jaune et le petit , t’as mis à côté du vert. E2

T’as mis le petit jaune, tu l’as mis à côté du bleu. E3

Le petit vert, è tétait à côté du rouge ; è tétait où ? E tétait à côté de le bleu. E4

En fait le bleu, tu l’as mis à la place du vert et le vert , tu l’as mis à la place du bleu. E5

En fait le jaune, en fait le vert, il était à côté du jaune, le petit. Orléna

Et ben l’bleu, il a disparu. E6

Le rouge, il était à côté de le bleu. E7

Le rouge était à côté du jaune ; le vert, il a disparu. E3

Le vert il a disparu. E5

E tétait à côté de le jaune, le petit. E4

Entre le jaune et le rouge ; entre le jaune et l’aut’ jaune. E6

 

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