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Vous avez dit : Projet ?

 

 

Mais de quel projet parle-t-on ?

 

J’ai pour mission ( Instructions Officielles ), d’apprendre aux enfants à lire, écrire et compter.

Cela relève aussi de mon désir et ce sont les objectifs prioritaires que je me donne.

 

Mon projet pédagogique s’articule autour des axes suivants :

Atteindre ces objectifs prioritaires en essayant de respecter à chaque instant les valeurs essentielles que je reconnais à la pédagogie Freinet : écoute, respect de l’autre, entraide, coopération.

 

Ce projet pédagogique se développe donc avec la volonté de laisser la plus grande place possible à la parole et aux projets personnels des enfants.

 

Chaque jour la question se pose de savoir si les projets de la journée se réalisent avec des objectifs pédagogiques ( lesquels ? ) et la possibilité pour les enfants de s’y inscrire vraiment.

Quand un enfant pose une question, quand il apporte quelque chose, quand il crée quelque chose il lui est possible de le dire ou de le montrer au groupe. L’organisation du temps rend cela possible

.

C’est souvent à partir de ces temps d’échanges que les projets d’enfants émergent.

 

Il m’appartient de les favoriser et de garder un regard, une écoute, une parole qui permettent aux enfants de relier ces projets à des connaissances ou des savoir faire que je peux nommer.

 L’enfant perçoit ainsi ce qu’il est en train d’apprendre, dans quel domaine d’apprentissage il se situe.

 

Certaines compétences ne sont pas abordées.

 Le constat de ces manques me conduit à proposer un travail individuel ou un travail de groupe, ciblé, qui permettra de combler ces manques.

 Si ce constat est soumis à l’enfant de manière précise et explicite, celui-ci accepte souvent de chercher des solutions .

 Cela portera sur des matériels à utiliser ou des réalisations à faire.

 

Cela devient alors aussi le projet personnel de l’enfant parce qu’il y a prise de conscience d’un manque, recherche de solutions, des choix possibles .

L’enfant sait ce qu’il veut atteindre et il décide de le faire.

 

La notion d’âge est proportionnelle à la notion de proximité.

 

Plus un enfant est jeune plus il a besoin de se sentir proche des autres, de ce qu’il fait, des objets qu’il manipule.

 

Il organise dans le réel, le concret, le temps présent.

 

Plus il gagne en maturité, plus il acceptera d’attendre,

de faire ou de penser autrement.

 

Son projet peut alors rejoindre celui de l’autre, s’y confronter et évoluer .

 

Le projet pédagogique d’un enseignant de maternelle suppose la proximité dans toutes ses dimensions.

 

Cela demande une attention particulière, de la disponibilité et une grande capacité d’adaptation. ( et pourquoi pas une formation ?... )

Si ce projet pédagogique n’est pas ancré dans le réel, le concret, le sens de l’activité est difficile à percevoir pour l’enfant.

 

Une fiche de préparation dont la construction, l’objectif et le cheminement restent étrangers à l’enfant, lui font vivre une situation d’obéissance passive à une consigne.

 

Il n’y a pas questionnement, découverte. Cela ne lui permet pas de développer sa curiosité, son esprit critique.

L’enseignant poursuit un objectif que l’enfant ne peut atteindre parce qu’il ne le perçoit pas. Il fait ce qu’on lui dit de faire.

 

Il peut avoir beaucoup de difficultés à trouver une relation avec quelque chose qui le concerne ou dans lequel il se reconnaît. Ce qui empêchera la mémorisation. Il n’y aura pas d’acquisition.

 

Quand on construit en terme de Projets,des questions essentielles se posent :

A qui appartient ce Projet ? Que va-t-il apporter ? A qui ?

Quels sont ses objectifs ? Par qui sont-ils définis ?

 

Des réponses honnêtes à ces questions permettent de faire la part de ce qui appartient à l’enfant , de ce qui appartient à l’adulte

et de ce que ce projet peut apporter à chacun.

 

 

 

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