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Une histoire sombre, très sombre

Ruth Brown  - Ed Folio Benjamin

 

Le livre est réalisé dans des tons de gris , noir avec un peu de rose et de vert . Il traduit constamment en gros plan ce souci de rendre le mot Sombre en le reliant à chaque nouvel élément présenté en gros plan sur une double page .

Un chat apparait dès la troisième double page dont le cheminement aide à placer le nouveau lieu dont il est question : escalier, couloir, armoire etc

 

P 1 : Il était une fois un pays sombre, très sombre.

P 3 : Dans ce pays, il y avait un bois sombre, très sombre.

P 6 : Dans ce bois, il y avait un château sombre, très sombre.

P 8 : Dans ce château , il y avait une porte sombre, très sombre.

P 10 : Derrière cette porte, il y avait une salle sombre, très sombre.

P 12 : Dans cette salle, il y avait un escalier sombre, très sombre.

P 14 : En haut de cet escalier, il y avait un couloir sombre, très sombre.

P 16 : Dans ce couloir, il y avait un rideau sombre, très sombre.

P 17 : Derrière ce rideau, il y avait une chambre sombre, très sombre.

P 20 : Dans cette chambre, il y avait une armoire sombre, très sombre.

P 21 : Dans cette armoire, il y avait un coin sombre, très sombre.

P 23 : Dans ce coin, il y avait une boîte sombre, très sombre.

P 24 : Et dans cette boîte, il y avait … UNE SOURIS !

 

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Cet album traite, sans donner place à un personnage, et sans utiliser les habituels indicateurs de la langue,  de la surprise et de la peur…

 

Ce récit très particulier est construit sur la répétition d’une structure langagière simple, à l’identique : sombre, très sombre , qui qualifie successivement des lieux puis des objets qui sont découverts au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Le chat, que l’on suit à partir de la troisième page, n’est pas nommé comme personnage dans le récit.

Il n’y a donc apparemment pas de personnage dans cette histoire que l’on suit en se demandant , à chaque page qui tourne, ce qui va arriver.

C’est la dernière page qui donne sens au récit, qu’il faut alors reconstruire à l’envers pour comprendre la peur que peut éprouver la souris en voyant le chat qui se rapproche.

Ce n’est donc pas le texte qui construit chronologiquement les étapes de la compréhension comme dans les autres albums.

Il y a un suspense intense et la  nécessité de s’interroger à la fin sur l’image pour y lire la peur de la sourit et reconstruire la connivence que l’auteur a placée en créant une atmosphère particulière par cette répétition non élucidée…

 

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